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Appui à l’export : analyse comparative des écosystèmes de nos voisins Européens

Appui à l’export : analyse comparative des écosystèmes de nos voisins Européens

Synthése

Le Cercle de Réflexion a mené une analyse comparative des dispositifs de soutien à l’export de nos principaux voisins européens. La démarche a été conduite grâce aux informations et analyses apportées par les participants au Cercle, sur la base de leur connaissance des écosystèmes européens et français. Tous les participants se sont attachés à contribuer de manière constructive à ce travail, dont l’un des intérêts est de parvenir à un diagnostic et des recommandations partagés.

Il conviendra certainement d’approfondir certains points qui ont été analysés dans un temps limité compte tenu des contraintes de l’exercice. Il ressort de cette première comparaison que nos voisins européens (Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Royaume-Unis) ont développé des dispositifs et programmes différents qui pourraient être utilisés comme source d’inspiration pour améliorer notre propre fonctionnement.

Quelques conclusions générales peuvent être tirées de ce travail de comparaison :

  1. Les acteurs sont généralement du même type dans les différents pays.
  2. Leur rôle et leur positionnement au sein des écosystèmes varient fortement.
  3. Leurs moyens d’actions sont très différents.
  4. Les différences « culturelles » sont également très marquées.

Des acteurs généralement similaires :

  • En matière d’accompagnement, on retrouve à peu près partout les mêmes types d’acteurs, dans la sphère publique comme dans le secteur privé.

Dans la sphère publique, les pays comparés ont mis en place des agences publiques dédiées au développement à l’international, à l’instar de Business France avec cependant des périmètres d’intervention variables : GTAI en Allemagne, ICE en Italie, ICEX en Espagne. La seule exception est le Royaume-Uni, qui a internalisé cette fonction en supprimant l’agence dédiée, UKTI, et en assurant la fonction de promotion directement par un département ministériel, le DBT.

Certains pays ont des agences publiques régionales, comme la Belgique avec AWEX pour la Wallonie et FIT pour la Flandre. L’Allemagne et l’Italie disposent également d’agences publiques régionales actives, en complément des organismes nationaux.

Des acteurs consulaires et privés sont également présents dans la plupart des pays : c’est notamment le cas des Chambres de Commerce, et des sociétés privées d’accompagnement à l’export.

La France se distingue toutefois par :

– l’existence d’un réseau unique au monde de professionnels bénévoles, les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCE) ;

– le Volontariat International en Entreprise (V.I.E), dispositif également unique qui permet aux jeunes d’effectuer une mission professionnelle à l’étranger pour le compte d’une entreprise française.

  • En matière de financement et d’assurance, les mêmes acteurs se retrouvent dans tous les pays. 

C’est particulièrement frappant dans le domaine de l’assurance-crédit où chaque pays s’est doté d’une agence publique dédiée, comparable à Bpifrance Assurance Export : Hermes en Allemagne, SACE en Italie, UK Export Finance au Royaume-Uni, CESCE en Espagne, Credendo en Belgique.

Le financement proprement dit donne lieu à plus de diversité, mais le rôle des institutions financières publiques ou parapubliques est important en Allemagne (KFW) en Italie (CDP), en Espagne (ICO, COFIDES) comme en France (Bpifrance).

Des rôles et des positionnements différents :

  • C’est surtout dans l’accompagnement à l’export que les systèmes nationaux divergent le plus nettement. L’Allemagne se caractérise par le rôle dominant des Chambres de Commerce, tant sur le territoire national qu’à l’international. L’agence publique allemande GTAI se cantonne quant à elle à l’information générale sur les marchés extérieurs, la promotion de l’attractivité et l’accompagnement de projets d’investissements étrangers considérés comme stratégiques. Le système italien se caractérise par le foisonnement des organismes au niveau national comme à l’échelon régional, avec notamment l’intervention des Chambres de Commerce et des agences régionales. Le Royaume-Uni a fait quant à lui le choix de la centralisation de l’action publique mais les Chambres de Commerce restent également actives. Le dispositif belge est marqué par la dichotomie Flandre/Wallonie et un opérateur dédié pour Bruxelles Capitale. L’Espagne a mis en place une organisation qui se rapproche de celle de la France.
  • En matière de financement et d’assurance, les différences sont moins sensibles : les agences d’assurance-crédit publiques jouent toutes plus ou moins le même rôle, mais l’importance des autres institutions financières publiques (exemple : KfW, Simest, Cofides) est notable dans plusieurs cas comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.

Des modalités d’intervention et des moyens variables :

Il est difficile d’obtenir des informations précises sur les moyens des différents organismes, notamment en raison de la diversité des écosystèmes qui rend les comparaisons délicates. 

 

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